đĄ Pourquoi tu nâavances pas⊠mĂȘme si tu sais ce quâil faudrait faire
Tu lis, tu rĂ©flĂ©chis, tu te poses mille questions. Tâas les bons outils. En thĂ©orie.
Mais en pratique ? Tu tournes en rond. Tu tâagites. Tu fais des listes. Et au fond, tu sens que quelque chose tâĂ©chappe.
Ce "quelque chose", câest souvent une Ă©motion enfouie quâon nâa pas appris Ă Ă©couter.
Et sans elle⊠impossible de savoir quelle direction prendre.
J'ai longtemps tourné en rond aussi, aujourd'hui je te raconte comment j'en suis sorti.
Avant, jâĂ©tais juste en fuite permanente mais je ne le savais pas... Je me gavais de projets, de rĂ©flexions, dâactivitĂ©s, de musique, de lectures, dâamitiĂ©s.
JâĂ©tais toujours dans le mouvement, lâaction, le "prochain truc". Mais dĂšs que je ralentissais⊠je sentais un vide, une tension, une angoisse sourde. Alors je repartais dans un projet.
Je ne comprenais pas ce que je ressentais. Quand j'ai grandi, les Ă©motions c'Ă©tait "ça va" ou "ça va pas", point. Alors Ă©videmment, quand on me parlait dâintelligence Ă©motionnelle, je trouvais ça super.
Mais dans ma propre vie� Non... je n'avais pas besoin de ça.
Et puis tout sâest Ă©croulĂ©.
Mon divorce mâa fracassĂ©. Jâai sombrĂ©, incapable de bosser. Je suis tombĂ© si bas que je nâarrivais mĂȘme plus Ă m'occuper de mes enfants.
Alors jâai pris rendez-vous chez une psy, en urgence.
Jâai parlĂ© non-stop pendant 50 minutes. Et Ă la fin, elle mâa regardĂ© et mâa dit calmement :
"TrĂšs bien. Et vous, quâest-ce que vous voulez ?"
JâĂ©tais incapable de rĂ©pondre.
Je savais que jâallais mal, mais je ne savais mĂȘme pas ce que je voulais Ă la place.
Elle a souri doucement et mâa dit :
"Alors revenez quand vous le saurez."
Ăa a Ă©tĂ© un Ă©lectrochoc.
Je venais de comprendre pourquoi je restais bloquĂ© depuis si longtemps. Mon cerveau fonctionnait comme un GPS : il savait oĂč j'Ă©tais (au plus mal)⊠mais pas oĂč jâallais. Pas de destination ? Pas d'Ă©volution !
Et en y repensant, jâai vu lâampleur du dĂ©calage.
Jâavais lu des dizaines de livres. Jâavais dĂ©jĂ des outils plein la tĂȘte. Mais dans la vraie vie, je nâavais pas trop mis en pratique... Je croyais que savoir suffisait !
Câest comme ça que j'ai commencĂ© Ă explorer ce que je ressentais, Ă me reconnecter Ă mes Ă©motions. Et Ă force de pratiquer, jâai repris pied, jâai reconstruit, et jâai donnĂ© une nouvelle direction Ă ma vie.
CâĂ©tait il y a 25 ans.
Et aujourdâhui encore, il mâarrive de ne pas savoir nommer ce que je ressens. Parce que nos Ă©motions ne viennent jamais seules. Elles se mĂ©langent. Câest souvent un cocktail : un peu de colĂšre, une pointe de honte, un soupçon de peur, une grosse dose de frustration.
Et câest ok.
Ce qui compte, ce nâest pas dâĂȘtre capable de tout dĂ©coder du premier coup.
Ce qui compte, câest de comprendre que nos Ă©motions guident nos choix. Et nos choix construisent notre vie.
âš Ce que tu peux retenir
đ Pour avancer, il ne suffit pas de savoir ce quâon ne veut plus. Il faut aussi savoir ce quâon veut Ă la place.
đ Les Ă©motions ne sont pas un obstacle : ce sont les indicateurs de nos besoins profonds.
đ Pour beaucoup dâhommes, lâaccĂšs aux Ă©motions est brouillĂ© par une Ă©ducation et mĂȘme une sociĂ©tĂ© qui confond le courage et l'insensibilitĂ©.
đ Et pour beaucoup de femmes, ça crĂ©e un flou incomprĂ©hensible : "Pourquoi il ne me dit rien ? Pourquoi il ne rĂ©agit pas ?"
Mais souvent, ce nâest pas de la mauvaise volontĂ©. Câest juste un manque de conscience Ă©motionnelle, parce quâon nâa jamais appris Ă s'Ă©couter soi-mĂȘme.
Et si on commençait, cette semaine, par sâĂ©couter un peu plus ? MĂȘme juste un peu.
Ă dimanche prochain đ
Steve
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